Les camps annexes : au service de l’industrie de guerre nazie

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Comme les autres camps de concentration, le KL-Natzweiler administre un réseau de camps annexes, environ 55, situés en Allemagne, en Alsace et en Moselle annexées (voir carte).

Travail pénible forcé. Dessin de Jacques Barrau. © Alice Peeters-Barrau

Les camps annexes du KL-Natzweiler sont créés pour gérer les besoins en main d’œuvre des nazis. Ils se développent en fonction de l’évolution de la guerre. Les camps annexes créés dès 1942 sont exclusivement au service de la SS, les déportés construisant et entretenant les écoles et camps d’instruction de la SS. À partir de 1943, les déportés travaillent au profit de l’industrie de guerre nazie pour permettre à la Wehrmacht de faire face à ses revers sur le front de l’Est. La période de fin 1944 trahit la fuite en avant du Reich, avec une augmentation du nombre d’ouverture de camps annexes, installés au cœur de l’Allemagne.

Prisonniers devant un fourneau industriel à Schömberg. © Gedenkstätte Eckerwald

L’origine des déportés des camps annexes de Natzweiler est différente de celle du camp central. Les Juifs, deuxième catégorie en nombre du complexe Natzweiler (environ 6.000 hommes et femmes), sont pour la plupart déportés dans les camps annexes (par exemple Echterdingen, Hessental, Vaihingen …).  Par ailleurs, les seules femmes immatriculées à Natzweiler se trouvent dans les camps annexes (à Geisenheim, Walldorf, Calw et Geislingen). Toutes sont juives et la plupart viennent d’Auschwitz.